Belles nuits du plein jourTénèbres de PilorgeC'est dans vos noirs détoursMon couteau que l'on forgeMon Dieu me voici nuDans mon terrible Louvre.A peine reconnuQue ton poing fermé m'ouvreJe ne suis plus qu'amourToutes mes branches brûlentSi j'obscurcis le jourEn moi l'ombre recule.Il se peut qu'á l'air purMon corps sec tombe en poudrePosé contre le murJ'ai l'éclat de la foudre.Le coeur de mon soleilLe chant du coq le crèveMais jamais le sommeilN'ose y verser ses rêves.Séchant selon mes voeuxJe fixe le silenceQuand des oiseaux de feuDe mon arbre s'élancent.JEAN GENETLe Condamné à MortMarche funèbreIV mouvement.Cantado por anónimos do porto de Marselha, ao acaso da melancolia furiosa de certas noites muito escuras.
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Belles nuits du plein jour
Ténèbres de Pilorge
C'est dans vos noirs détours
Mon couteau que l'on forge
Mon Dieu me voici nu
Dans mon terrible Louvre.
A peine reconnu
Que ton poing fermé m'ouvre
Je ne suis plus qu'amour
Toutes mes branches brûlent
Si j'obscurcis le jour
En moi l'ombre recule.
Il se peut qu'á l'air pur
Mon corps sec tombe en poudre
Posé contre le mur
J'ai l'éclat de la foudre.
Le coeur de mon soleil
Le chant du coq le crève
Mais jamais le sommeil
N'ose y verser ses rêves.
Séchant selon mes voeux
Je fixe le silence
Quand des oiseaux de feu
De mon arbre s'élancent.
JEAN GENET
Le Condamné à Mort
Marche funèbre
IV mouvement.
Cantado por anónimos do porto de Marselha, ao acaso da melancolia furiosa de certas noites muito escuras.
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